Lorsqu’un entretien ne débouche sur aucune embauche, cela peut être décevant. Mais parfois on devine qu’on ne sera pas rappelé(e) dès l’entretien ! Une question limite de l’employeur à laquelle on n’a pas su répondre, un embarras que l’on n’a pas réussi à cacher devant une situation étrange ou peu attrayante… Avec l’expérience (et la lecture des témoignages de personnes étant passé par là avant nous), on peut flairer les pièges avant qu’ils ne se referment. On peut aussi mieux analyser les situations, car en présence de red flags manifestes, il ne faut surtout pas s’attribuer les raisons d’un échec. Garder confiance en soi pour mieux mobiliser toute son énergie à la prochaine candidature qui en vaudra la peine, c’est crucial !
Témoignage de Nathalie, 46 ans
« J’étais en recherche d’emploi tout en étant en poste, et j’avais très envie de quitter le secteur privé pour rejoindre une association. Il me tardait de trouver davantage de sens à mon travail, d’œuvrer pour un monde plus juste et solidaire. Mon premier entretien d’embauche auprès d’une ONG se passe plutôt bien : la personne en charge des ressources humaines m’explique les missions de l’association, le fonctionnement du service. Quand tout à coup, elle me demande : « Et comment vous gérez les personnalités compliquées ? ». Interloquée, j’ai pensé : « courage, fuyons ». La question m’a semblé tellement déconcertante que je ne pouvais pas y trouver de bonne réponse. Une fois rentrée chez moi, j’y ai réfléchi et suis arrivé à la conclusion que si cela m’avait été évoqué en entretien de manière aussi directe, c’est que probablement la personnalité dont il était question était vraiment bien plus que « compliquée ». Je n’ai pas été rappelée, et c’est tant mieux ! »
Témoignage de Vincent, 40 ans
« A l’issue d’un entretien qui se passe plutôt bien, on me demande mes prétentions salariales. J’indique le salaire que je souhaite, qui est dans la fourchette habituelle pour ce type de poste avec mon niveau d’expérience. Il n’y a donc pas particulièrement de sujet, sauf qu’à l’issue de l’entretien, je reçois par email une demande incongrue : fournir mes trois derniers bulletins de paye. Je n’ai pas donné suite et j’ai répondu qu’il s’agit d’une information confidentielle. »
Témoignage de Soisic, 37 ans
« Lors de l’entretien d’embauche, qui se passe bien, il m’est demandé de façon insistante si je peux me libérer le plus vite possible. J’explique que je suis en poste, que je vais essayer de négocier un préavis plus court auprès de mon employeur actuel. Puis je comprend que ma candidature n’a désormais plus aucune chance d’être retenue : indépendamment de l’intérêt que mon profil présente pour l’entreprise, ils ne peuvent absolument pas se permettre d’attendre que je sois libre. Même un mois, c’est déjà trop ! Ils embaucheront une personne disponible immédiatement, parce qu’ils sont mal organisés, que le poste est en réalité vacant et qu’il y a le feu ! Au moins, ça avait le mérite d’être clair, et cela n’a pas entamé ma confiance en moi. »
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