Professionnels de l’info-com en poste, découvrez les bénéfices du télétravail…!
Que ce soit dans une optique d’amélioration de l’équilibre entre votre vie privée et professionnelle, de réduction de vos temps de trajets etc. ou juste parce que vous préférez travailler à la maison (cadre plus calme, par exemple), pensez au télétravail :
A. a ainsi franchi le pas depuis 2009. « Mon mari alternait cdd et période de chômage, et nous n’avions donc pas choisi de mode de garde pérenne pour notre enfant. J’ai alors demandé une réorganisation de mes horaires, afin de le déposer seulement 25h par semaine aux horaires de la halte-garderie de mon quartier, selon nos besoins. Ma direction a accepté, mais pour une période d’essai de six mois. Au terme de mon avenant, nous avons finalement renouvelé et nous poursuivons encore aujourd’hui en adaptant à mes besoins, puisque mon enfant va à l’école. Ainsi, je travaille désormais deux heures chaque jour à mon domicile et aussi tous les mercredis après-midi. Outre l’aspect ‘pratique’ de cette organisation pour moi et mon enfant, les économies réalisées ne sont pas négligeables. Je les estime à au moins 100€ par mois ».
T. a, de son côté, débuté le télétravail dès la signature de son contrat. Et le rythme s’est intensifié après son déménagement. « Je travaille à temps plein et depuis un an j’étais le mercredi en télétravail. Mon conjoint ayant été muté en Province, mon employeur a accepté que j’ajoute au mercredi, le jeudi et le vendredi ». Responsable de la documentation dans une petite entreprise privée, elle réalise chez elle des tâches de recherche et de veille.
M., pour sa part, est « documentaliste en entreprise et en télétravail chaque mardi, depuis le 1er février dernier. Avec l’accord de mes 2 responsables hiérarchiques, j’ai signé un accord avec les RH. Nous avons fait un essai de 6 mois… réussi donc nous avons de nouveau signé un accord pour 1 an (aout 2011-aout 2012) ». Elle aussi a demandé le télétravail pour s’adapter à sa vie familiale. De premières négociations, entamées en 2009 pendant sa grossesse, ont été couronnées de succès mais elle n’ pas pu profiter du dispositif puisque son médecin l’a mise en arrêt de travail au 5e mois de grossesse. « J’avais fait une croix dessus en me disant que j’allais attendre un peu et me faire discrète avant de revenir à ce sujet… Et puis 2 ans plus tard, mon responsable hiérarchique (N+2) a demandé à ma chef (N+1) si le télétravail m’intéressait toujours. Il a repensé à moi car il a fait partie d’un groupe de travail dans l’entreprise à propos des questions d’équilibre vie professionnelle/vie privée. Maman d’une petite fille d’un an et demi et vivant à 60km de mon lieu de travail, je ne la vois évidemment pas beaucoup et je passe du temps sur la route (sans compter les embouteillages). J’ai aussitôt sauté sur l’occasion et voilà ! ».
Les salariés en télétravail effectuent généralement les mêmes tâches que celles du bureau.
« Revue de presse, recherches documentaires, gestion de référentiel, mise à jour de l’Intranet, etc., rien n’est écarté sauf si besoin d’un doc papier au bureau ! Dans ce cas, je sollicite gentiment les collègues sur place ou je fais patienter mon demandeur jusqu’au lendemain. Personne ne change de planning ou de routine à cause de moi ! », précise M.
Quant à A., elle a adapté son emploi du temps quotidien en fonction de ses horaires en télétravail. « Je lance mon logiciel de veille le matin à domicile. C’est calme, je peux me concentrer sur la recherche d’informations. Je fais le reste de mes tâches au bureau et, depuis quelques mois, je suis même référente-télétravail pour une collègue qui, elle, est à 100% à domicile. Je scanne et lui envoie les documents utiles tout en la tenant au courant des nouvelles et nouveautés dans l’entreprise ».
Quels ont été les arguments utilisés par ces documentalistes pour demander le télétravail?
« Avec un dirigeant assez réticent et plutôt ‘old school’ (= les salariés sous les yeux), j’ai dû beaucoup travailler en amont sur ma demande de télétravail. J’ai fait de nombreuses recherches sur les lois, j’ai même rédigé moi-même mon avenant à contrat et, surtout, j’ai réalisé un véritable dossier indiquant tant mon intérêt personnel (économie sur les frais de garde, meilleur équilibre pro-perso) que professionnel (organisation du travail, calme à la maison), et ne faisant surtout pas l’impasse sur les avantages pour l’entreprise (salariée plus impliquée, qui participe plus au projet puisqu’elle bénéficie d’une belle ‘contrepartie’ à ses efforts). Afin de rassurer un maximum, j’ai également décrit comment je voyais ma journée de travail, les tâches, les trajets, le travail à domicile en compagnie de mon enfant, etc. J’ai même fait une rubrique sur la sécurité et la sauvegarde informatique des données que je transférais! », détaille A. Elle a ensuite demandé un entretien à sa direction pour exposer ses arguments. « Dans mon cas, c’est ce dossier complet qui a fait pencher la balance, je connaissais très bien les inquiétudes de mon dirigeant, j’ai su y répondre en amont… il faut croire que ça fonctionne puisque depuis, deux autres de mes collègues ont débuté le télétravail (un complet et un partiel) ».
M., de son côté, tient à préciser que « cet aménagement de temps de travail n’est surtout pas un échappatoire, ou une façon détournée de faire un 80%, pas dutout. Il était bien clair pour moi comme pour ma direction que je ne garde pas ma fille lorsque je suis en télétravail. C’est MA journée ! Les 2 heures et la fatigue que j’économise ce jour là c’est vraiment pour moi, mes rdv, mesloisirs… ce qui me laisse plus de temps pour ma famille le week-end, je suis beaucoup plus disponible. Et le jour choisi n’a pas été anodin non plus… J’ai naturellement proposé le mardi car je savais que le lundi ou le vendredi pouvaient passer, aux yeux de ma hiérarchie et de mes collègues, comme un allongement du week-end. C’était important pour moi que tous prennent cette nouvelle organisation au sérieux. Ensuite, j’ai fais le point avec ma responsable pour savoir quelles tâches étaient faisables ou non et on est tombées d’accord : tout est faisable de chez moi ! Un ordi portable, un téléphone portable à ma dispo et le tour est joué. Je n’ai jamais pris à la légère cette demande et j’ai toujours été sincère sur mes intentions. Chacun y trouve son bonheur et un employé épanouie est un employé quitravaille avec efficacité ! ».
La méthode douce peut aussi fonctionner…
Il peut aussi être possible d’intégrer le télétravail de façon « douce » en proposant par exemple, de travailler un peu à domicile en cas de maladie des enfants (en fonction des priorités bien sûr, mais vous pouvez réaliser par exemple quelques tâches pendant que votre enfant s’est endormi), lors d’un déplacement professionnel (achevez un dossier à l’hôtel ou dans le train et précisez-le à votre dirigeant au retour), etc.
Autant d’arguments supplémentaires à noter dans votre lettre de demande!
Vous l’aurez compris, le télétravail n’est pas inaccessible. Il faut surtout ne pas hésiter à persévérer dans sa demande, à trouver de nouveaux arguments quand les premiers n’ont pas été suffisants, et à imaginer à l’avance un emploi du temps bien calé pour rassurer votre direction.
Vous souhaitez partager votre expérience en télétravail ? Contactez-nous !